Dans une collection, le travail de la matière est loin d’être un détail.
C’est plutôt un point crucial qui permet de se démarquer de la masse.
La phrase qui suit peut vous paraître dure, mais elle est réaliste.
“Une collection sans travail de la matière est une collection d’amateur!”
La création n’est pas qu’une question de volume,
Le style, la patte du créateur et le thème, se retrouvent aussi dans le choix des matières et dans leur travail.
Qu’est-ce que l’on entend par: travail de la matière?
Il y a plusieurs degrés de travail de la matière,
La façon la plus technique de travailler sa matière est de la créer soi- même.
Il existe des techniques et méthodes plus ou moins modernes, qui vont du tricot à l’imprimante 3d.
On peut aussi acheter un tissu déjà tout fait puis lui apporter une modification qui changera son aspect, son esthétique.
Avec des techniques plus ou moins modernes qui vont de la teinture au laser.
La créer soi-même:
Il y a plusieurs façons de créer soi-même une étoffe, les techniques changent en fonction de la matière et du rendu que l’on souhaite obtenir.
On peut créer soi-même un tricot, une dentelle, un tissu, un tressage, une étoffe…
Dans tout les cas, créer son tissu est un processus qui prend du temps.
-Le tricot:
Du tricot basique à point unique, au tricot qui mixte plusieurs points, les possibilités sont presque infinies.
Vous pouvez même, pourquoi pas, inventer un point ou un motif.
On peut rester dans le classique avec de la laine, ou bien détourner complètement la technique en tricotant des collants, du câble… Il ne faut jamais hésiter à sortir des sentiers battus!
-Le tissage:
Un processus très long qui permet d’obtenir des tissus sur-mesure. On peut avoir un seul et même type de tissage (une armure) ou bien combiner, fusionner les techniques.
On appelle armure l’entremêlement des fils. Il y a autant d’armures que de façons de tisser. On vous conseille cette vidéo pour en savoir davantage.
Le tressage:
Il y a différentes techniques de tressage et l’on peut utiliser différentes matières.
Les rendus peuvent être étonnants.
-La dentelle:
Une des techniques les plus longues.
Voici différents types de dentelle classique et inattendue.
Techniques 2.0:
L’imprimante 3d, la culture de bactéries, la peau des fruits… Aujourd’hui tout reste à réinventer et nous avons les moyens de le faire. La technologie nous ouvre les portes du possible.
La modifier - Recherche textile:
C’est un travail d’expérimentation. La recherche textile prend du temps, il faut souvent plusieurs essais avant de trouver LA bonne technique!
Il y a plusieurs façon de travailler de la matière, le must est d’utiliser plusieurs méthodes de base et de se les approprier.
-La teinture.
Teindre un tissu est déjà un premier pas vers un tissu unique. C’est aussi la plus utilisé
Cette méthode à beau être simple vous avez une infinité de combinaisons possibles.
Il est pratiquement impossible de trouver le tissu que l’on veut dans la bonne couleur.
A partir de là il n’y a qu’une seule solution: choisir le tissu que l’on veut dans le ton le plus clair possible et la teindre.
Du moment que la matière est en fibre naturelle et de couleur claire (beige ou blanc) vous pourrez la teindre.
Vous pouvez teindre entièrement un tissu ou partiellement (tie&dy) , vous pouvez teindre un tissu uni ou à motif.
-l’illustration
Dessiner sur son tissu à l’encre, la peinture…
-Le motif:
On peut partir d’une matière unie et lui apporter un motif. Il y a des moyens plus ou moins artisanaux pour créer son motif. Pour info: l’imprimante 3d permet de créer des cardes d’impression très bon marché.
-la broderie:
Broder une matière est revenu à la mode.
Autres modifications:
J’appelle cela: la maltraitance du tissu!
On prend un tissu tout fait, puis on le troue, on on le découpe, brûle, peint, dé-tisse… A l’acide, au fer, au laser….On expérimente.
Le métier qui en découle:
Modifier la matière peut être un métier à part entière. On peut nommer ce métier: styliste textile.
Ce styliste (généralement Freelance) fait de la recherche textile pour une ou plusieurs marques.
Par exemple:
Une marque choisit un styliste matière dont la patte correspond aux envies de la marque. Puis elle donne au styliste le brief du thème de la collection, des couleurs, des matières ou textures…(un moonbord).
Le styliste fait ensuite de la recherche textile. Il expérimente des techniques en rapport avec ce qu’on lui à demandé de faire et le thème de la collection. Cela peut aller de la modification d’un tissu déjà existant, à la création de broderie, ou au tissage d’un tissu. Il sélectionne ensuite les essais qu’il présentera à la marque. La marque choisira un des essais, le styliste devra alors fournir à la marque la quantité de tissu nécessaire à la fabrication de la collection, puis à sa production.
Certains peuvent être spécialisés dans un domaine comme la broderie de fleurs. D’autres sont connus pour mélanger des techniques traditionnelles et futuristes.
Selon le type de prestation proposé, le travail du styliste matière peut être très différent. Ses compétences aussi:
- S’il fabrique des matières 3d, celui-ci passera beaucoup de temps sur son ordinateur et son imprimante.
- S’il produit des broderies traditionnelles, il sera tout le temps au contact de la matière
- Mais s’il produit les broderies industrielles, il passera du temps à dessiner sur ordinateur les motifs qui seront tissés par une machine.
- S’il produit des cuirs en peau de mangue, il sera dans son laboratoire à expérimenter.
Le styliste matière peut travailler seul, en atelier ou en entreprise.
Métier d'avenir:
Avec l’empreinte néfaste de l’industrie textile sur la planète et la prise de conscience collective sur le sujet, une toute nouvelle aire du textile s’amorce.
Elle est innovante, locale et écologique.
En apprendre plus sur les textiles: